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Ce document est une contribution au travail engagé dans l’association sur nos références en éducation nouvelle. Il rassemble
des citations et extraits de textes d’acteurs de l’éducation nouvelle de périodes différentes, rassemblées pour les travaux
pédagogiques du secteur Animation volontaire des Ceméa.
« Elle s’appuie sur des références scientifiques », Francine Best.
« L’éducation ne doit pas consister à préparer l’enfant à l’avenir, ou à le modeler de certaines façons ; elle doit être la vie même de l’enfant... c’est à partir du développement concret de l’enfant, de ses besoins et de ses élans, de ses sentiments et de ses pensées, que doit se former ce qu’il sera, grâce à l’aide intelligente du maître. Les éducateurs ne peuvent avoir d’autres prétentions.
Fuyons comme la peste cette idée néfaste que tous les enfants doivent être jetés dans le même moule : chaque enfant est un être unique et le but ultime de toute éducation est de prendre l’enfant avec tous ses défauts, avec toutes ses imperfections, avec toutes ses possibilités, tel que la nature nous l’a fourni, et d’en tirer le mieux possible », John Locke.
« Dans l’éducation nouvelle, la tâche de l’éducateur prend des formes aussi nombreuses, aussi variées que le sont les circonstances de la vie : c’est quelques fois guider, instruire, aider à découvrir, redresser une erreur ; mais ce peut être aussi : aider à faire un lit, balayer, ce peut être simplement savoir attendre, savoir se taire », Gisèle De Failly.
« L’activité est globale, elle est une réponse à un intérêt ».
« L’activité doit solliciter le sens créateur », Gisèle De Failly.
« Ce qui est primordial, ce ne sont pas les types d’activités ou de structures d’accueil, mais nos idées fondamentales qui les sous-tendent », Jean-Claude Marchal.
« Ce qui distingue l’activité des actes et des actions, c’est qu’elle les structure en une succession rationnelle et une organisation intelligente »
« Un apprentissage est inutile s’il ne sert à rien, s’il arrive à un moment où on n’en a pas besoin », Robert Lelarge.
« L’activité est autre chose qu’une simple effectuation », Francine Best.
« C’est en jouant, et seulement en jouant, que l’individu, enfant ou adulte est capable d’être créatif et d’utiliser sa personnalité toute entière », Donald-Woods Winnicot.
« La collectivité doit avoir un but précis commun. La collectivité ne doit pas oublier le monde extérieur », Gisèle De Failly.
« La liberté, comme principe de l’être humain, comme principe de l’éducation »
« Aller de la liberté de principe à la liberté réalisée »
« L’activité est essentielle dans la formation personnelle et dans l’acquisition de la culture », Gisèle De Failly.
« Être autonome c’est être capable de se donner sa propre loi »
« L’activité est la succession d’actions qui est fondée sur un besoin, qui répond à un intérêt, qui est déclenchée par un choix, qui a fait l’objet d’un projet ouvert qui se déroule par opérations fonctionnelles, qui constitue une expérience personnelle qui donne lieu à une réflexion et permet d’atteindre un ou plusieurs objectifs : expression de soi, découverte du monde, réalisation de connaissances sur du pouvoir, communications avec les autres », Francine Best.
« L’homme n’est pas, il se construit »
« Il n’y a pas de véritable savoir sans construction personnelle de soi et de son propre savoir », (*).
« Pour éduquer quelqu’un, il faut le respecter dans toutes ses différences », (*).
« Il est inévitable et salutaire que quelqu’un résiste à celui qui veut le « fabriquer ». Il est inéluctable que l’obstination de l’éducateur à soumettre la personne à son pouvoir suscite des phénomènes de refus qui ne peuvent entraîner que l’exclusion ou l’affrontement. Eduquer, c’est refuser d’entre dans cette logique. », Philippe Meirieu.
« Le milieu de vie joue un rôle capital dans le devenir de l’individu », Gisèle De Failly.
« L’activité suscitée par le milieu, et par un éducateur, est une réponse à un besoin fondamental de l’enfant »
« La valeur de l’enfance : moment original, l’enfance est porteuse de toute la personnalité future »
« L’affectivité constitue avec l’intérêt, « l’énergétique » de la personne, les mobiles de l’action », (*).
« Il n’y a pas d’éducation nouvelle sans épanouissement de la personne par et avec le corps », (*).
« L’éducation nouvelle repose sur des théories longuement méditées et plus encore sur des observations et sur des expériences longuement et patiemment suivies et contrôlées », Roger Cousinet.
« Toute leçon doit être une réponse », Édouard Claparede.
« L’effort surgit normalement aux côtés de l’intérêt », John Dewey
« L’éducation nouvelle s’est appuyée sur la connaissance scientifique de l’enfance et de l’enfant. [...] pour éduquer quelqu’un, il faut le respecter dans toutes ses différences, différences d’âge, différences de rythme de construction et de la personnalité, différence d’individu à individu, différence des milieux sociaux. [...] L’enfance est porteuse de toute la personnalité future. L’enfance a une valeur en elle-même », Francine Best.
« Les gens qui veulent toujours enseigner, empêchent beaucoup d’apprendre », Charles de Montesquieu.
« La plus importante, la plus utile règle de toute l’éducation ce n’est pas de gagner du temps, c’est d’en perdre », Jean-Jacques Rousseau.
« Il est absurde et désespéré d’essayer, comme le font certains parents, de soustraire l’enfant à l’influence de la vie et de substituer, à l’éducation sociale, l’enseignement individuel à domicile », Anton Semionovitch Makarenko.
« Qu’est-ce que l’on nomme « collectif » ? Ce n’est pas simplement une masse, un groupe d’individus qui s’influencent les uns les autres, comme veulent nous le faire croire les pédagogues. Le collectif est un ensemble achevé d’individus qui se sont organisés et disposent des organes du collectif... ; ils sont rattachés non pas par des liens d’amitié, mais par leur responsabilité commune dans le travail et leur participation en commun au travail collectif », Anton Semionovitch Makarenko.
« C’est une pédagogie de l’intérêt, elle part de l’intérêt des enfants », Francine Best.
« Connaître c’est voir ; ceci dit, c’est de la pure folie de s’imaginer qu’on peut voir, et comprendre, par les yeux d’un autre, même s’il possède le don des mots pour nous décrire très clairement ce qu’il a vu. Si nous n’avons pas nos propres impressions de ce qui s’est passé, si nous n’avons pas vu de nos propres yeux, nous sommes aussi ignorants qu’auparavant, quoi que nous disent les savants les plus probes », John Locke.
« Que nous ayons à faire à des enfants ou à des adultes ; être en contact avec la réalité signifie les accepter tels qu’ils sont et non tels que nous souhaiterions qu’ils fussent. Il faut ensuite les accepter où ils en sont », Gisèle De Failly.
« L’éducation consiste à favoriser le développement aussi complet que possible des aptitudes de chaque personne, à la foi comme individu et comme membre d’une société régie par la solidarité. L’éducation est inséparable de l’évolution sociale ; elle constitue une des formes qui la déterminent. Le but de l’éducation et ses méthodes doivent donc être constamment révisés, à mesure que devient plus conscient le besoin de justice sociale, à mesure que la science et l’expérience accroissent notre connaissance de l’enfant, de l’homme et de la société », Ligue internationale de l’éducation nouvelle.
« L’éducation nouvelle... tend toujours à dépasser le donné de la tradition pédagogique, de l’opinion commune, et fait effort pour
généraliser et étendre des pratiques éducatives qui ont sans cesse besoin d’être renouvelées afin de rester vivantes... », (*).
« Il faut laisser mûrir l’enfance dans les enfants », (*).
« L’enfance a des manière de voir, de penser de sentir qui lui sont propres », Jean-Jacques Rousseau.
« La connaissance par l’enfant de sa propre personnalité ; la prise de conscience de son moi et par conséquent des ses besoins, de ses aspirations, de ses buts et en fin de compte de son idéal. La connaissance des conditions du milieu naturel et humain dans lequel il vit, dont il dépend, et sur lequel il doit agir pour que ses besoins, ses aspirations, ses buts, son idéal soient accessibles, puis réalisés... pour être consciemment et intelligemment solidaire », Ovide Decroly.
« L’éducateur crée le milieu, il en est une partie. Il est le lien vivant et actif entre le milieu et l’enfant... entre le milieu et chacun des stagiaires », Gisèle De Failly.
« La liberté ne provient pas d’une absence de contraintes. Elle est un pouvoir : pouvoir d’enfanter des projets, de penser judicieusement, de mesurer les désirs à leurs conséquences ; pouvoir de choisir et d’ordonner les moyens grâce auxquels on poursuit les fins qu’on s’est assignées. L’homme est libre lorsqu’il y a continuité entre son activité et son environnement physique, intellectuel, social. L’environnement qui, dans la théorie traditionnelle de l’éducation est nécessaire, dit-on, à sa liberté, est ici la condition même de sa liberté : sans environnement, l’enfant ne serait pas libre, il ne serait même pas du tout », John Dewey.
« Le milieu joue un rôle prépondérant en éducation », Francine Best.
« Ne craignons pas de dire : Nous voulons des hommes capables d’évoluer sans cesse, capable de détruire, de renouveler sans cesse les milieux et se renouveler eux-mêmes, des hommes dont l’indépendance intellectuelle sera la plus grande force, qui ne seront jamais attachés à rien, toujours prêts à accepter ce qui est mieux, heureux du triomphe des idées nouvelles, aspirant à vivre des vies multiples en une seule vie », Francisco Ferrer.
« Le groupe est indispensable à l’enfant, non seulement pour son apprentissage social, mais pour le développement de sa personnalité et pour la conscience qu’il peut en prendre.... en y prenant une place, un rôle déterminé, en se différenciant des autres, en les acceptant comme arbitre de ses exploits ou de ses défaillances, bref, en faisant parmi eux figure d’individu distinct qui a son honneur à lui et dont, par la suite, l’autonomie ne doit pas être méconnue », Henri Wallon.
« Le tâtonnement n’est pas l’intelligence, il en est son équivalent fonctionnel.L’activité est toujours suscitée par un besoin, le besoin est le moteur de notre conduite.
Toute conduite est dictée par un intérêt, toute action consiste à atteindre la fin qui nous importe au moment considéré. », Édouard Claparede.
« L’enfant a besoin que son activité soit possible et libre, qu’elle ne soit contrainte ni positivement ni négativement », Roger Cousinet.
« C’est pour répondre à l’un et à l’autre que nous nous attachons à maintenir et à améliorer la qualité de nos stages... », Gisèle De Failly.
« Il n’y a pas d’intelligence sans recherche... », Édouard Claparede.
« Il y a une troisième solution, la seule : partir de ce principe que l’expérience tâtonnante doit se faire, que l’enfant doit tout éprouver par lui-même, qu’il doit être le portier qui filtre les acquisitions souhaitables ; mais à l’aider à faire ces expériences pour en accélérer le processus » (*)
« La double originalité de ce fondateur de l’école moderne française est d’avoir compris, d’une part, que l’action effective, et non la logique - qui lui est postérieure, puisqu’elle la formalise - est le moteur essentiel du développement des fonctions cognitives ; d’autre part, d’avoir saisi la dimension sociale de toute éducation et de tout apprentissage » (Piaget, à propos de Freinet), Célestin Freinet.
« L’individu entre en contact avec le monde par une activité globale, d’abord confuse, puis progressivement organisée et structurée », Ovide Decroly.
« Nous autres, éducateurs, nous devons donner aux enfants le moyen d’explorer toutes sortes de possibilités en eux-mêmes et dans le milieu, organiser ce milieu de manière qu’à peu près tous les besoins des enfants y trouvent satisfaction, et de considérer que notre rôle est de veiller à ce que les besoins de l’enfant soient satisfaits, et non à ce qu’il devienne l’individu particulier que nous avons en tête », Washburne, in Cousinet, L’Éducation Nouvelle.
« L’éducation nouvelle est globale, elle place l’enfant, le jeune au centre, il y a altérité et partage de pouvoir », Francine Best.
« L’éducation doit, en réalité, se centrer sur la relation du sujet au monde des hommes qui l’accueille. Sa fonction est de lui permettre de se construire lui même en tant que « sujet dans le monde », héritier d’une histoire dont il perçoit les enjeux, capable de comprendre le présent et d’inventer l’avenir », Philippe Meirieu.
« ... encore faut-il que ces expériences soient vraiment des expériences, et que le milieu comporte des excitations. Si le milieu est vide, ou ne comprend que des objets sans intérêt, la maturation ne produit chez l’enfant que cette agitation sans but qui le conduit souvent à des méfaits, et qui n’est due qu’à la carence de l’éducateur.
L’enfant s’agite quand il n’agit pas, et il n’agit pas quand le milieu ne donne pas de sens, ni de possibilités à son action. », Roger Cousinet.
« La parole est capitale dans l’exercice du droit et du pouvoir d’expression », Francine Best.
« C’est toujours sur le milieu que l’éducateur agit... », Roger Cousinet.
« [...] ne pas confondre l’impouvoir de l’éducateur sur la décision d’apprendre et son pouvoir sur les conditions qui rendent cette décision possible. Si la pédagogie ne peut jamais déclencher mécaniquement un apprentissage, il lui revient de créer des espaces de sécurité dans lesquels un sujet puisse oser faire quelque chose qu’il ne sait pas faire pour apprendre à le faire », Philippe Meirieu.
« Toute la valeur de l’éducation réside dans le respect de la volonté physique, intellectuelle et morale de l’enfant. Il n’y a de véritable éducation que si on laisse à l’enfant la direction de son propre effort... Le vrai éducateur est celui qui, parfois même contre ses propres idées et volontés, soutient l’enfant et le développement de ses énergies... À l’avenir, l’éducation sera totalement spontanée », Francisco Ferrer.
« Le problème ultime de toute l’éducation réside dans la coordination des facteurs psychologique et social. Le psychologique requiert que l’individu ait la libre utilisation de toutes ses capacités personnelles et, donc, d’être individuellement analysé de façon à ce que les lois de sa propre structure soient considérées. Le facteur sociologique requiert que l’individu soit familier avec l’environnement social dans lequel il vit, dans toutes ses relations importantes, et qu’il soit formé à tenir compte de ces rapports dans ses propres activités. La coordination exige donc que l’enfant soit capable de s’exprimer, mais de façon à réaliser des fins sociales », John Dewey.
« L’expression artistique, pleinement valorisée, tremplin de cette affectivité, trouve son sens dans le fait d’aider l’enfant à s’adapter et, surtout, à améliorer son milieu. Par sa nature même, grâce à ses forces évolutives, constructives, l’enfant s’efforcera d’atteindre son plein développement », Ovide Decroly.
« Tout être humain sans distinction d’âge, d’origine, de convictions, de culture, de situation sociale a droit à notre respect et à nos égards. Respect de l’être humain et idéal social se rejoignent ici. », Gisèle De Failly.
(*) Les citations anonymes sont extraites de textes, de publications, d’interventions faites dans les regroupements, manifestations des Ceméa par Gisèle De Failly et Francine Best.