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Il n’y a pas trente six manières de plier une tôle. Il n’existe pas de différence entre l’emploi d’un pochoir considéré comme technique au service de la décoration d’un foulard ou son utilisation pour marquer la bâche d’un petit véhicule à traîner. Il y a donc un véritable intérêt à savoir pourquoi et comment on s’y prend.
Cette constatation s’observe jusque dans des activités très fines. Un jouet en bois qui roule peut avoir besoin à un moment de son existence d’apports mécaniques. Les mêmes apports entrent dans la fabrication d’objets cinétiques qui ont recours aux machineries pour leur mouvement.
Ces objets pour jouer, vivre, décorer, offrir ont constitué notre première approche de l’activité manuelle.
En centre de vacances, en centre de loisirs, nous ne proposons pas des constructions pour démontrer une loi physique ou plastique. Si une loi existe, c’est au cours de la construction d’un objet qu’elle se révèle ou pas. C’est pendant la fabrication que naît la nécessité de s’appuyer sur une loi, parfois dans le domaine plastique, parfois dans un autre, mais nul ne le sait à l’avance. Au cours de la construction d’un zootrope, certains enfants s’intéressent à créer un mouvement régulier, d’autres à dessiner des bandes pour leur style, d’autres enfin se passionnent pour la décomposition du mouvement.
Cette liberté de choix nous paraît en phase avec l’éducation nouvelle.
Nous pensons que l’ éducateur doit écouter les intérêts des enfants par la pratique du projet et que ceux-ci puissent participer au déroulement d’une création personnelle. Les acquisitions se font alors naturellement par l’exercice même de l’activité, apprentissage compris. C’est à dire que ce n’est pas l’éducateur qui choisit pour avoir le plaisir de faire entériner la solution. C’est l’enfant qui, au cours d’une activité, sent le besoin d’être épaulé et transforme sa découverte en principe.
Une éducation qui tient compte des intérêts et des trajectoires personnelles se substitue à une éducation manuelle de type traditionnel constituée d’exercices successifs proposés de l’extérieur.